dimanche 12 avril 2009

a + b =


sus-mésocolique de la tortue



Les tortues plantulent dans la verte forêt.

Les scarabées grouillent dans les épines de sapins.
Le moineau hurle infamie haletante, perdition d’un soir où le soleil s’enfonce.

Nous marchons dans la boue, s’enfonçant dans cette espèce de grand corps visqueux.
Nos orteils mâchés par son sus-mésocolique.

De l’autre coté du Pylore nous espérons atteindre la petite courbure. Dans une cavité viscoélastique empêchant les reflux vers le haut qui provoqueraient des brûlures, enterrons nos chimères.
Nous ne parlons pas, nous ne touchons pas, nous ne regardons pas. Nous suivons.

Dans une faible lueur jaunâtre se dessine le mélange visqueux de ceux que l’on a perdu. Les fibres qui les transpercent découpent leurs chairs en lambeaux. Leurs cavités en putréfaction remplient de milliers d’ascaris. Il émane une douceur chaude de la transpiration des corps alimentés par la musicalité du nos pieds liquéfiés.
Nous disséminons nos propagules telles des parasites dans l’antre d’un hôte.

Les tortues, fébriles, leurs mouvements de plus en plus lents, tétanisés sans que le phénomène nous en soit conscient, s’évanouissent ; ravie par l’humus environnant.
Les scarabées sont blattes,
Le moineau psalmodie.
Nos mandibules claquent.
La petite courbure s’en finie.

Vite la deuxième courbure comprime le son. Il faut aller de l’avant, nos tympans ne sont plus.

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