lundi 11 octobre 2010

Pouvoir & Désir

Je mets cette exposition sur ce blog car même si je n'expose pas, les artistes m'ont demandées deux textes qui puissent accompagnés le public et qui seront imprimés dans le catalogue de l'exposition.
Comme vous n'aurez surement pas l'occasion de les lire je vous en mets un ci-dessous.




Pouvoir, désir …
Pouvoir et Désir, les deux. D'un seul coup réunis.
Le tout au singulier comme une définition arbitraire.

C'est un coup de massue.

On m'impose, me demande de me plier et de faire obédience.
Ici l'abîme dans la maison de Dieu.
L'art s'impose face à moi, un constat que les mots ne font qu'effleurer.
Titre conquérant, martial. Une production décidée devant mes yeux grands ouverts.


Le pouvoir c’est la possibilité de …
Le désir c’est l’envie de …

La capacité de faire souffrir & plaisir. Cette tendance est une passion. La volonté d’une tension.
Exercée par qui ?
Eux,
Les autres,
Moi-même.


Me voici en mesure d’étaler la concurrence effroyable.
Bienvenue en enfer.

Je connais l’art contemporain. Je l’ai vu, je l’ai suivi, je l’ai traqué.
La culture savante m’imprègne petit à petit.
Mon regard se fixe. Il analyse, note et enregistre. C'est fait, je sais, je connais.

Orgueil de la connaissance, l'honneur de se voir desservir un titre prestigieux, de se sentir faire partie d'une élite intellectuelle.
Culture du mérite.


Quelle expérience troublante devant laquelle l’être soumis se délecte.
Anomalie naturelle ?
La résonance de l’orgueil du roi dans la sombre chapelle. La réalité sombre derrière les confettis.
Pâle espoir, image cynique et perverse. Le miroir d’une réalité où la volonté de puissance s’entoure de méconnaissance.
Découpe des corps, dépiautage de l'enfance, expérience du titre et de la course, le désir de la masturbation.
Image cynique d’une société fade.

L'Homme dans sa folie du pouvoir se prend pour dieu, prenant ses désirs pour réalité.
Ce que Roi veut il l'obtient.

Gagner c'est bon ! Qu’importent les déchets. La vitrine est clinquante.

Alors, jaloux, les petites quéquettes se dégonflent.

Moisissure

Petites filles modèles devenus rapaces.
La compétition ne fait que commencer.

Ces ramassis fétides seront répudiés. À nous le résultat incombe.
Marcher sur l’autre d’un sang impur. C’est l’imbécillité méprisante qui nous rend plus fort.




Ineptie mièvre d’une espèce sociale en manque d’identité. 

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