Pouvoir, désir …
Pouvoir et Désir, les deux.
D'un seul coup réunis.
Le tout au singulier comme
une définition arbitraire.
C'est un coup de massue.
On m'impose, me demande de me
plier et de faire obédience.
Ici l'abîme dans la maison de
Dieu.
L'art s'impose face à moi, un
constat que les mots ne font qu'effleurer.
Titre conquérant, martial. Une
production décidée devant mes yeux grands ouverts.
Le pouvoir c’est la
possibilité de …
Le désir c’est l’envie de …
La capacité de faire souffrir
& plaisir. Cette tendance est une passion. La volonté d’une tension.
Exercée par qui ?
Eux,
Les autres,
Moi-même.
Me voici en mesure d’étaler
la concurrence effroyable.
Bienvenue en enfer.
Je connais l’art
contemporain. Je l’ai vu, je l’ai suivi, je l’ai traqué.
La culture savante m’imprègne
petit à petit.
Mon regard se fixe. Il
analyse, note et enregistre. C'est fait, je sais, je connais.
Orgueil de la connaissance,
l'honneur de se voir desservir un titre prestigieux, de se sentir faire partie
d'une élite intellectuelle.
Culture du mérite.
Quelle expérience troublante
devant laquelle l’être soumis se délecte.
Anomalie naturelle ?
La résonance de l’orgueil du
roi dans la sombre chapelle. La réalité sombre derrière les confettis.
Pâle espoir, image cynique et
perverse. Le miroir d’une réalité où la volonté de puissance s’entoure de
méconnaissance.
Découpe des corps, dépiautage
de l'enfance, expérience du titre et de la course, le désir de la masturbation.
Image cynique d’une société fade.
L'Homme dans sa folie du
pouvoir se prend pour dieu, prenant ses désirs pour réalité.
Ce que Roi veut il l'obtient.
Gagner c'est bon ! Qu’importent
les déchets. La vitrine est clinquante.
Alors, jaloux, les petites
quéquettes se dégonflent.
Moisissure
Petites filles modèles
devenus rapaces.
La compétition ne fait que
commencer.
Ces ramassis fétides seront
répudiés. À nous le résultat incombe.
Marcher sur l’autre d’un sang
impur. C’est l’imbécillité méprisante qui nous rend plus fort.
Ineptie mièvre d’une espèce sociale en manque d’identité.